5 bonnes raisons d'implanter une dérobée d'hiver

Le début d’année 2025 a offert des conditions climatiques plutôt favorables, permettant des premières coupes d’ensilage et de foin satisfaisantes en volume et excellentes en qualité. Mais depuis le mois de mai, la donne a changé : sécheresse et chaleur ont fortement impacté les prairies et le maïs ensilage, entraînant une baisse importante des rendements.
Dans ce contexte, les dérobées fourragères d’hiver apparaissent comme une solution efficace pour reconstituer rapidement des stocks de qualité. Découvrez pourquoi elles représentent un atout précieux dans vos systèmes de production.

1. Produire rapidement un fourrage complémentaire

Semer une dérobée d’hiver permet de produire rapidement du fourrage entre deux cultures principales. Selon la date d’implantation, fin d’été ou début d’automne, il est possible de récolter une première coupe dès l’automne, puis en sortie d’hiver.
Avec des rendements pouvant atteindre facilement 5 t/MS/ha en quelques mois, les dérobées offrent une ressource précieuse, que ce soit en affouragement en vert ou en ensilage.
Semées en mélange, elles garantissent un fourrage équilibré : riche en protéines grâce aux légumineuses (vesce, trèfle…) et en énergie grâce aux graminées (seigle, avoine…).

2. Une réponse face aux aléas climatiques

L’été 2025 affiche un déficit de pousse de l’herbe d’environ 60 % au niveau national, mettant les éleveurs sous pression sur leurs stocks fourragers. Les dérobées constituent une réponse concrète à ces aléas, en sécurisant une production complémentaire sans perturber la rotation.
Leur implantation en début d’automne bénéficie en plus de conditions généralement favorables : sols encore chauds, pluies plus fréquentes et températures modérées, favorisant une levée rapide et limitant les risques d’échec.

3. Associer la dérobée à une prairie de longue durée

Si vous planifiez d’implanter une prairie de moyenne ou longue durée à l’automne, pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups en semant cette prairie sous couvert d’une dérobée !?
Cette nouvelle pratique consiste à décaler le semis à fin septembre, début octobre et d’associer votre prairie avec une dérobée à demi-dose ; les bénéfices sont nombreux :

• Une implantation sécurisée : conditions thermiques et hydriques favorables ;
• Un salissement maîtrisé : 5 à 10 % d’adventices contre 25 % sans couvert ;
• Une première coupe abondante : jusqu’à 9 t/MS/ha (fin avril).

Pour en savoir plus sur cette pratique innovante, voir notre article !

4. Améliorer la fertilité et la santé du sol

Les dérobées ne sont pas seulement une source de fourrage, elles jouent aussi un rôle agronomique clé.

• Les légumineuses enrichissent le sol en azote ;
• Les crucifères structurent le sol grâce à leurs racines ;
• La biomasse produite alimente la matière organique.

Certaines espèces, comme le radis fourrager ou certaines avoines, apportent en plus un effet anti-nématode, contribuant à une meilleure rotation et à la santé globale de la parcelle.

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5. Protéger les sols en hiver

Enfin, les dérobées assurent une couverture végétale en période hivernale, jouant le rôle de CIPAN (culture intermédiaire piège à nitrate). Elles limitent le lessivage des nitrates, réduisent l’érosion et le risque de compaction, tout en freinant le développement des adventices.

Les dérobées sont une culture aux multiples bénéfices : production de fourrage, résilience face au climat, amélioration de la fertilité et protection du sols... une solution polyvalente pour les élevages ! 
 

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